
Stephane Rozes Maladie – Stéphane Rozès est à la tête de l’influent institut de sondage Institut CSA. La maladie qu’il a combattue et dont il nous parle avec beaucoup de candeur lui a donné une nouvelle perspective sur la vie.
Cette cocotte remonte à “comment la société humaine s’est réunie dans sa relation à la nature et aux autres sociétés en maintenant ensemble son unité et sa diversité”. La vie sociétale évolue, mais elle continue à fonctionner selon les mêmes normes culturelles.
Le point de vue du politologue selon lequel les facteurs psychologiques internes liés à l’appropriation du réel par une communauté sont plus importants que les défis externes aux représentations collectives pour expliquer comment le chaos se développe dans un pays. C’est ainsi que l’histoire se déroule.
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Stéphane Rozès se cache derrière sa « schizophrénie » autoproclamée pour expliquer pourquoi il ne veut pas que son image fasse la une du New York Times ou du Wall Street Journal. Le directeur de CSA-Opinions, qui connaît bien le sarcasme, s’inquiète à juste titre d’être pour une fois l’objet d’un examen minutieux.
Que retirera-t-il de son courant de conscience qui pourrait nuire à l’une de ses « casquettes » ? Son passé militant ou la neutralité requise dans son métier ? Ses relations avec des personnes puissantes ou ses opinions sur “le peuple” ? Discuter et analyser publiquement les changements d’opinion publique, ou conseiller en privé ceux qui souhaitent prévoir de tels changements, est ce qu’il fait le mieux.
Le projet est de se retrouver au “dernier étage du Flore” pour faire connaissance. Stéphane Rozès habite au rez-de-chaussée d’une maison de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), où plusieurs mesures de prévention ont déjà échoué.
Au moment où nous avons franchi la porte début avril, le politicien a déchiré deux feuilles de papier avec des courbes et des chiffres. Il prévient : « Ne me présentez pas comme le premier à dire « non », car le « oui » peut revenir.
Il est propriétaire d’armes à feu depuis le 18 mars. Aujourd’hui, le “NON? Les premiers résultats de l’enquête montrant une faible majorité contre l’inclusion (51 % contre 49 %) se trouvent dans le livre. Sa révélation déclenche un séisme politique et médiatique malgré la marge d’erreur standard et, surtout, le nombre élevé d’inconnues. Les partisans du camp du « oui » voient les chiffres du CSA avec scepticisme.
Mais dans les semaines qui suivent, la tendance est confirmée ou amplifiée par toutes les grandes institutions. Le vingt-et-unième sondage révélant un perdant est sorti le 21 avril. Cette enquête, menée par le CSA, est la première à montrer que les intentions de vote anti-Constitution de l’Union européenne ont légèrement diminué (quatre points). Matière à réflexion pour les autres sondeurs, qui se moquent volontairement du sens marketing élevé de Stéphane Rozès…
Pour ceux qui y prêtent attention, le 18 mars a été un événement époustouflant à la hauteur de certains des moments les plus mémorables de l’histoire. Comme en février 1995, lorsque son institut enregistre l’intersection des courbes d’intention de vote de Chirac et Balladur.
Chirac est-il capable de vaincre Balladur ? Ma clientèle est constituée de gens de la haute société qui trouvent cela scandaleux. Le client est roi, mais je ne réponds à personne sauf à moi-même et à mon jugement », tue Stéphane Rozès. Il ne peut pas être deviné sur elle. L’arrogance du dialogue est soulignée par la musique de fond de Bach, l’un de ses compositeurs préférés.
L’échographiste, professeur à Sciences Po depuis deux décennies, est moins réfléchi que le professeur moyen. De brèves coïncidences inattendues provoquent la matérialisation de composants jusque-là inconnus.
Une éducation “assez bourgeoise”, une formation au Collège Stanislas de Paris puis dans une institution religieuse de Fontainebleau dirigée par des jésuites, et une période de radicalisme “d’extrême gauche” (la Ligue communiste révolutionnaire) du milieu des années 1970 au début des années 1980 avant de se déplacer vers le centre (le Mouvement des citoyens de Jean-Pierre Chevènement) jusqu’au milieu des années 1990. Les jésuites avaient tiré leur premier coup de trotskisme : « J’ai voulu réenchanter le monde.
Des liens plus forts sont-ils nécessaires ? Bach, étant Bach, est appelé à la rescousse. Dans l’introduction, la spontanéité est canalisée. Le but d’une fugue est de faire de tout ce qui a été focalisé un faisceau de lumière.”
Selon lui, le mouvement de sa jeunesse était la fugue, qui se caractérisait par des “concepts” qu’il devait “oublier pour aller au réel” et se dissoudre dans l’empirisme (l’art du prélude).
Stéphane Rozès ne se retient pas du tout. Parce que son père s’est engagé, il a dû “être son propre tribunal” dès son plus jeune Quand on travaille aux côtés d’un ministre et de la direction de la CGT, être en avance est préférable”.
Stéphane Rozès affirme : « Je communique aussi bien avec François Ewald [président du conseil scientifique de la Fondation pour l’innovation politique Fondapol, proche de l’UMP] qu’avec Jean-Christophe Le Duigou [secrétaire général du Parti communiste français] ».
C’est facile pour lui d’apprendre, et il l’utilise « avec Philippe de Villiers comme avec Marie-George Buffet ». Est-il possible que ses liens avec Jean-Pierre Chevènement aient empêché son institut de le considérer comme un « troisième homme » viable à l’approche de l’élection présidentielle de 2002 ?répété. “Cela me dérange vraiment.”
Pour quelqu’un qualifié de gauche, l’éclectisme politique est l’équivalent d’une graine de sésame. Stéphane Rozès insiste, “aussi à l’aise à l’Elysée que la place du Colonel-Fabien”, qu’il travaille pour plusieurs candidats dans une même campagne. Jean-Pierre Chevènement, bien sûr, mais aussi Claude Chirac, Robert Hue et François Bayrou lui ont témoigné leur soutien alors qu’il luttait contre un cancer tenace.
Toute reproduction totale ou partielle est interdite sans l’autorisation écrite préalable d’Around the World. Son travail l’oblige à maintenir l’équilibre avec ses clients. Après avoir été interrogé par les médias, j’ai proposé quelques scénarios potentiels” Raconte-moi une histoire. « Vraiment, c’est aussi simple que ça. C’est une question ascendante », ajoute Stéphane Rozès.
Malgré son manque de réalisations notables dans sa vie professionnelle, il se décrit comme un “homme de cérémonie” qui est “fidèle aux chantiers, à Bach, et à son pied du dimanche matin”. Est-ce suffisant?
Le politologue s’est passionné pour une “ligne de fracture” au point d’accepter un diagnostic de schizophrénie. Ce qui, selon lui, sépare « le peuple » des « élites ». Dans la publication française Le Débat, il a reçu un long article intitulé “Aux origines de la crise politique” (mars-avril). Stéphane Rozès précise : «
La désaffection entre nos concitoyens et les élus est le problème premier de l’époque. qui utilise ses propres expériences de vie pour tenter de concilier des hypothèses apparemment incompatibles.
